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Le 5 mars 2024 à Genève, en Suisse: Julio Murray de la Communion anglicane en Amérique centrale photographié en la chapelle du Centre œcuménique dans le cadre de la séance inaugurale conjointe de la Commission des Églises pour les affaires internationales (CEAI), de la Commission pour la santé et la guérison et de la Commission pour la justice climatique et le développement durable du Conseil œcuménique des Églises, au Centre œcuménique à Genève.

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«Notre plus grand défi est désormais de nous adresser aux propriétaires des grandes entreprises qui n’en font pas assez, voire qui ne font rien pour opérer un changement», déclare-t-il. «Nous nous attendons à ce que les gouvernements fassent la démarche et dialoguent avec ces grandes entreprises, mais pour être franc, je pense que cela ne se fera jamais au vu des sommes considérables versées par les membres de ces entreprises aux gouvernements pour différents motifs».

Thompson estime que les Églises doivent se préparer à dialoguer avec le monde des affaires. «Nous devons nous préparer à prendre plus d’initiatives, juge-t-il, et les organisations d’inspiration religieuse peuvent compter sur la crédibilité et la confiance dont elles jouissent auprès de la population».

Selon lui, le but de la commission est de communiquer des informations et d’accompagner l’Église dans la prise de conscience et la prise de mesures concrètes. «La commission fonctionne avec des groupes de travail, et c’est en leur sein que nous pouvons décider de bâtir des partenariats avec les organisations non gouvernementales ou les organisations apparentées qui font la même chose que nous, notamment dans la société civile».

Sa vision est celle d’une coopération transversale et pluridisciplinaire entre différents groupes.

Il pose la question: «Pourquoi est-ce essentiel à mes yeux? D’aucuns pourraient se demander pourquoi les organisations d’inspiration religieuse s’impliquent dans ce domaine?»

«Il s’agit de s’assurer que la réalité du royaume de Dieu se révèle au monde actuel», explique Thompson.

«Car telle est la création divine, poursuit-il, Dieu souhaite que nous ayons tous et toutes la vie, et la vie en abondance».

Thompson ajoute que la Commission pour la justice climatique et le développement durable du COE a une occasion en or de jeter des ponts là où des murs ont été dressés.

«Je vois que nos jeunes comprennent les difficultés liées aux changements climatiques et ont le sens de la justice, observe-t-il, je trouve que ces jeunes sont déjà autonomisés».

Ce qui n’empêche pas les jeunes à l’échelle locale d’avoir besoin de plus de formation et de mentorat. «Il me semble que la responsabilité qui nous incombe, en tant qu’organisations d’inspiration religieuse, est de cheminer aux côtés des jeunes et non pas de les autonomiser, mais de leur donner les moyens d’agir et d’emprunter le même chemin qu’eux», dit-il. «Soyons celles et ceux qui font montre d’une réelle volonté, d’un véritable engagement, et aidons les autres à s’engager tout autant».

La table ronde sur l’urgence climatique évoque comment les Églises peuvent répondre grâce à la foi et l’espérance (communiqué de presse du COE du 6 mars 2024)

Trois commissions du COE se réunissent pour faire face aux enjeux mondiaux actuels (communiqué de presse du COE du 5 mars 2024)

Galerie photo: Réunion conjointe des trois commissions du COE – mars 2024